Bravo Dvorak , tu t'es lancé
Allez je me lance , inspiration , on bloque la respiration et hop
Bonjour , comme toutes bonnes sorties VDM , une intense préparation (ne serait ce que psychologique ) est nécessaire pour en profiter au maximum.
Nous en étions à la neuvième page de commentaires sur le post lancé par Larsen , une vraie merveille organisationnelle, tout le monde était là , même la mama , même Yves et Vélociraptor s’était invités , aux côtés des bêtes de course JF , Dvorak , Ben, …. , et des nouveaux et des nouvelles , bref j’ai regardé mon agenda , j’ai regardé ma femme , elle m’a regardé , je lui ai montré les 10 pages de post ( le temps s’est écoulé entre temps ..) , elle a trouvé convaincant mon air triste que je sais bien faire dans ce type de situations , elle a dit Oui , aussi heureux que lors de ma demande en mariage (enfin presque ..) , je file sur le site et confirme ma présence. KONI-NIKO-IKON m’offre une place , seule interrogation : est ce que mon Camber (dit Beber) va revenir à la maison car il a découché chez JF depuis la Vésubie ( fâcherie ou plus grave ???).
Solution Ben me le rapporte. Parfait. Donc RDV fut pris pour dimanche matin 6H45 avec KONI , et Beer Mat (quel drôle de nom) et son nouveau Mojo carbono (un bonjour à OGI au passage, tu étais des nôtres grâce à ton vélo qui nous bien fait tchatché : combien de jours va-t-il résisté , la tige de selle n’est elle pas trop sortie, …)
Le matin , il fait encore nuit , rdv devant la piscine de Lyon , guère de monde si ce n’est quelques noctambules rentrant de boite , un porte vélo Thule un peu facétieux avec ses 3 bras articulés et ses mains de robots nous pousse dans nos derniers retranchements , jusqu’au moment où le ressort nous file entre les doigts , nous nous retrouvons à 4 pattes en frontale dans la rue de nuit , scène sans doute un peu bizarre pour un riverain qui ouvre ses volets.
Ca y est on décolle , et c’est vraiment le mot , dans la 3008 : devant c’est un vrai cockpit d’avion , du chrome , des boutons , même un viseur sur le pare brise et un long toit en verre nous enveloppe et nous laisse découvrir les nuages noirs : gasp : est ce que le syndrome de 3éme boucle de Ponet va encore nous frapper ?
On parle pas mal de tout et de rien , plutôt de rien d’ailleurs mais le temps s’écoule tranquillement et nous sommes pile à l’heure , « on time » comme on dirait outre atlantique et dans ma boite. Certains sont déjà arrivés et le groupe est déjà impressionnant.
Le village tout en longueur est typiquement provençal avec des maisons basses faites de pierres calcaires , encadré de vignes et de petites montagnettes roussies par l’automne , des falaises montrent que le Vercors et ses contreforts ne sont plus très loin, et puis un parfum de garrigue et de pins enveloppe ce paysage de carte postale (surtout quand c’est Larsen qui prend les photos).
Les minutes s’égrènent rapidement , Guillaume notre guide et son pote , logeant dans le secteur arrivent enfin…. La troupe va s’ébranler. Nous partîmes dix mille …
Boucle 1 :
Une route , une piste , une nouvelle route , puis une piste ( c’est vachement intéressant comme CR …) nous permettent de contourner une première montagne , puis un single montant , puis plus rien du tout si ce n’est un vrai canyon avec des strates rocheuses à escalader le vélo sur le dos ou à bout de bras (suivant le poids du vélo et le diamètre des biceps ..) un moment de sérieux binz , chacun trouvant son itinéraire mais l’ambiance est bon enfant et pas râleuse pour un centime d’euro, un court poussage /roulage nous permet de vérifier les qualités de motricité de certains vélos comme le Sobre de couleur pas sobre , et les cuisses de certains, notre photoreporter Larsen appréciant sans doute la beauté des paysages ferme la marche devancé de peu par Yves.
S’en suit alors une jolie descente bien lisse , sur les épines de pin , quelques épingles ludiques passées de diverses manières , s’enchaînent tranquillement , des petits pif paf ( invariable ? ) dans les terrains marneux nous incitent à attaquer , voire à faire les c..... et ce qui devait arriver arriva : Ben dans un élan lyrique s’est envolé pour jouer sur une petite bosse, mais la réception de travers fut de moindre qualité : bilan un bel œuf de pigeon (au début ) au dessus de la cheville , arghh le pauvre , bombe arnica et soutien moral , nous redescendons tous + tranquillement , enfin je me comprend, donc à fond pour la fin , enchainements des belles épingles , faciles et arrivée au village. L’ambiance et le moral sont toujours au top .
Boucle 2 :
On décide de prendre nos sandwiches dans nos sacs à dos ,et de déjeuner au point le plus haut de notre périple , Guillaume nous montre la montagne (qui n’est plus montagnette…à la réflexion) que nous devons gravir sur une piste facile nous a-t-il dit …et nous décrit en gros la descente épinglue que nous avons en face de nous. Bon l’enthousiasme et toujours là et nous nous engageons sur une petite route qui se transforme rapidement en piste tranquille mais longuette. Le peloton se disloque dès la première côte, les groupes de niveau se forment rapidement, je suis à la traîne , le souffle de bœuf mais je m’accroche , on rencontre des chiens de chasse sympathiques ( des St Hubert sans doute , oreille plates et pendantes, le rythme cool mais visiblement très endurant , un me suit avec sa grosse cloche autour du cou , il rythme ma grimpée) . Je parviens à ce qui va devenir un repère pour nous tous : la 4L des chasseurs (c’est important d’avoir des points de repère dans cette longue montée ) . Puis une dernière poussée pour arriver au sommet , certains sont arrivés depuis …. quelques minutes , il en manque encore pas mal. On dégaine les sandwiches , le soleil est de la partie : ca me plaît le Diwa ! je retrouve la végétation, les parfums et le rocher calcaire sudiste. Larsen qui a su profiter au maximum du paysage arrive enfin lorsque nous décidons de partir (non je taquine) , mais en réalité le groupe se sépare un peu , laissant derrière nous Ben qui redescend par la piste, Larsen et les anciens que l’on retrouvera au 3 éme tour puisque nous repassons au même endroit pour la dernière boucle.
Départ après pas mal de discussions et de réparations diverses (épisode de la tige de selle du Mojo qui a fort couiné lors de son martyr …) , j’enclenche la vidéo , une première piste forestière large, qui serpente tranquillement avec quelques caillasses , un cairn à gauche , on prend alors une sente nous entraîne en monte-cala pierreuse et sympa vers un court portage et le début de notre descente , on serpente entre les arbres puis bascule rapide vers les épingles séparées par de longs travers rapides dans les bois , tout s’enchaîne bien , tout passe à zéro sauf une qui m’a gonflé , tout le monde se fait plaisir et se fixe à chaque virage un petit objectif : mettre qu’un seul pied , en mettre 0 , passer très vite , passer en levant la roue AR , c’est selon son niveau.
Je prends quelques passages en vidéo , vous découvrirez cela prochainement dans la semaine.
JF ferme la marche je le prends sur 2 virolos avec les fesses en l’air , puis on décide sans se concerter d’arsouiller un peu on lâche les freins et détache le cerveau (qui ne demande que ça) et c’est une petite éclate de quelques minutes , on croise à bonne vitesse Mickey qui nous met dans la boite dans une section racines marche et goulet , je demande des preuves …
Retour auprés des équipiers qui sont tous en rang , gentiment installés le long d’un champ labouré , on double comme des gorets avec JF et on rejoint tous ensemble le village pour se recharger en flotte sur la place du village toujours plutôt vide.
Certains ont déjà pris la décision de ne pas poursuivre sur la boucle 3 et s’installent tranquillement dans l’herbe.
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