Ce bâtiment a sûrement l'aspect de l'urgence mais aussi de sa date sa conception, 2001, soit près de 15 ans. Donc assez déphasé avec son concurrent "local" de la fondation Vuitton (que je n'ai pas encore pris le temps d'aller voir).
En revanche pour ce qui est des comparaisons possibles avec le Guggenheim de Bilbao, de près de 20 ans sont ainé:
- L'architecture du Musée Confluence ne se lit pas de la même façon que l'on soit à l'extérieur (spectaculaire, la déconstruction quoi), qu'à l'intérieur (la complexité du bâtiment est presque totalement effacée dans les salles d'exposition, c'est comme ça dans d'autres musées "audacieux" ceci-dit aussi), sauf autour du Vortex avec des circulations un peu gratuites mais spectaculaires. Au Guggenheim l'audace est aussi intérieure, elle est partout;
- Pas (ou trop peu) de belvédère au musée Confluence, c'est dommage, la terrasse sera très vite saturée de monde et le bâtiment est très hermétique finalement;
- Les finitions sont en effet "pas trop" à la hauteur, je ne parle pas de malfaçons (pas expert) mais sur l'aspect général et choix esthétiques (habillage cassette alu (?) satiné "standard" comme on le retrouve aussi chez Massimiliamo Fuksas / face aux feuilles titane du Guggenheim (qui ont, ceci dit, couté un bras);
- Bilbao était à la recherche d'une identité forte (Guggenheim, fondation à fonds essentiellement privés, comme Vuitton). Lyon a déjà une identité de prestige, même si l'appel aux "starchitectes" apporte de l'image (malgré les polémiques);
- A Bilbao l'enjeu a été urbain, et l'emménagement urbain s'articule autour du bâtiment (et réciproquement) avec l'intégration du pont de l'auto-route (par D.Buren). A Lyon, le musée n'est qu'un élément architectural supplémentaire, une folie dans un parc urbain varié (comme la Philharmonie du Parc de La Villette à Paris).
- En revanche le contenu des expositions permanentes est vraiment réussi, je trouve.
Mais faut pas non plus trop le bouder ce bâtiment, il n'y a pas beaucoup d'exemplaire de ce type d'architecture dans le monde (les enjeux de l'architecture sont peut-être ailleurs maintenant, mis à part l'aspect organique du mal nommé "déconstructivisme".)
Et parce que le vélo est toujours l'occasion de faire des découvertes où que ce soit
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