La météo est nuageuse au départ.

Direction la vallée de la Tinée, où je rejoins le copain Kief ancien alsacien au départ.
L'ambiance semble convivial la plupart sont des locaux et/ou des habitués de ces courses de montagne.

Le briefing est folklorique avec le directeur de course qui nous avertis que le parcours est dangereux glissant et patati et patata, un grand bavard celui-là. On commence à rigoler de son speech. Même si on entrevoit bien que certaines portions seront difficiles.
Une liaison est prévue avant le départ pour obtenir un parcours avec un dénivelé négatif 2000 et quelques supérieur au négatif, on monte tranquillement pendant une grosse demi-heure.
Re brieffing « rigolo », je laisse Kief en première ligne car il vient chercher une place afin d’espérer finir premier de sa catégorie sur les XMB 2015.
Je me positionne dans les derniers, en effet j’ai roulé 1/3 de transvésubienne l’avant-veille, et je ne viens pas chercher la place, le niveau étant bien trop élevé pour espérer être devant.
Puis le départ est donné, pan !!! tin ça part vite, je suis sans problème puis la piste caillouteuse devient plus montante, j’en dépasse 2, 3, puis d’autres, je ne cesse de doubler et pourtant je suis bien.
Puis il est plus dur de doubler des gars qui roulent à mon rythme, la première montée est terminée on arrive à une jolie chapelle qui entame la première descente, j’enquille le sentier caillouteux mais roulant, à flanc, de l’expo.
Un mec me presse en descente je laisse passer, il me remercie chaleureusement, le ton est donné.
On rejoint un sentier ouvert pour l’occasion bien sauvage pentu en dévers, jusqu’à basculer sur la rivière du fond de combe.
De même j’en passe 1 qui me laisse doubler.

Arrivé en bas il faut bien remonter, sentier pentu, étroit, et sinueux, tout le monde pousse ou porte le vélo. Les portages n’étant jamais courts dans ces xmb je décide de m’économiser en poussant le vélo à bon rythme, je distance un mec derrière moi puis je rattrape 1 jeune qui semble peiner, il souffle fort, je le suis car il ne faiblit pas finalement, j’ai des jambes et je pense à la suite.
Le portage continue mais dans un sentier très large, personne n’est sur le vélo, j’en passe 1 ou 2 mais 1 autre me rattrape puis 2, bref on se double et se redouble dans ces parties pédestres.
Enfin le portage est terminé je commence à ralentir et en profite pour m’alimenter vite fait, putain qu’il était chiant ce portage.
Je suis toujours à peu près frais.
Les sorties en SR de 14kg de ce début d’année ont payé les jambes sont bien là avec un vélo plus polyvalent.
La descente s’amorce, à flanc de montagne sur du sentier terreux qui sent bon le pin, une grosse pente, des épingles faciles, je lâche les freins, passe 1 mec, 1 autre me rejoint rapidement et me met la pression je le laisse passer, je fatigue un peu.
Puis je termine la descente plutôt agréable et facile, quand soudain en sortie, un toboggan bien raide avec des petits cailloux aiguisés sortant du sol, pendant une fraction de seconde j’hésite à passer puis je me jette, ça passe tranquille finalement.
Nouvelle liaison piste montante, l’organisation disséminée tout au long du parcours nous fait signe de monter par-là.
Mais c’est un talus pourri à flanc de montagne qui semble humide et glissant ! ah mais il y a une corde placée à « l’arrache », alors … bon je m’engage vélo sur le dos ,ça glisse, je m’accroche à la corde, ça continue en dévers sur un sentier ouvert pour l’occasion, hyper étroit, ça roule très rarement, ça monte ça descend, très usant et il fait plusieurs km avec quelques sections plus larges, et d’autres passages en portage.
Ouch je commence à ralentir, ça commence à râler autour de moi, c’est dangereux, ce n’est pas du vélo (et pourtant les mecs sont du coin). C’est vrai que sur une course avec du recul faut pas avoir peur d’organiser ça, mais perso à pieds si on fait gaffe ça passe tranquille. Juste pas plaisant mais usant, j’ai pas aimé.
En sortie de sentier après presque 45 minutes, on rejoint la piste sous la chapelle du début, un ravito je remets 1 demi litre dans le camel, un bout de banane et hop ça repart.
Piste montante ça roule, plus de jus, je mouline, quelques gars me passe, mais bon l’orga nous a dit plusieurs fois gardez en sous le pied pour le portage final, tu m’étonne !
En bout de piste, petit mot sympa avec l’organisation qui plaisante, grimpette sur le sentier monotrace du dessus, c’est joli , des cailloux de la bruyère.
J’essaye de pousser mon grand jaune, mais non faut porter là c’est raide de chez raide par moment et ça dure 400 mètre de D la plaisanterie. Obligé de m’arrêter. Certains ont plus d’énergie et me double en souffrance, je perds du temps. Mais je me dis que si j’arrive détruit en haut de la fameuse descente finale de près de 1000 mètres ce serait bête.
La deuxième féminine me double en portage, je laisse pisser, je suis un ancien (enfin plus que moi) du club de Nice, il a l’air cuit mais continue à avancer en discutant.
Un mec de l’orga assit dans la pente nous dit allez c’est terminé, profitez du travers pour vous reposer. Alors déjà on a bien poussé porté encore 10 minutes, et son travers tout pourri il n’était pas franchement roulant surtout avec la fatigue !
Enfin c’est devenu plus plat et la pente s’inverse, et là c’est top, en allant chercher le haut de la descente on arrive sur du sentier sauvage, et caillouteux mais pas trop, de l’herbe, chouette, je laisse le vélo allez un peu comme il a envie, mais sans tomber.
Puis j’arrive dans une partie plus technique avec beaucoup de rochers à éviter ou à passer entre.
Je sors les pieds pour éviter d’arracher mon dérailleur ou un pneu, puis le sentier devient de plus en plus cassant mais toujours ludique, je double la 2ème féminine en galère à descendre les marches rocheuses.
Je ne sens plus les mains, mais je tiens encore le vélo alors je continue et prends un sacré pied à enrouler/sauter certains franchissements plutôt qu’à freiner.
Le village de Clans se pointe au loin, des gens sur le bord du sentier m’encouragent, ça sent la fin.
Je passe la ligne d'arrivée et j'arrive direct au buffet, que demander de mieux comme accueil.

Je retrouve Kief tout frais déjà arrivé depuis plus d’une heure à la 8ème place bravo, le buffet est sympa, et le soleil est là comme un clin d'oeil.
Après réflexion un parcours bien extrême en montée, bien pire que sur une transvésubienne, un peu trop même, par contre rien à jeter dans les descentes somptueuses.
Avec un peu plus de passage sur le vélo ce serait parfait.
A 2015 peut-être ... ou à l'XMB de Levens ...
Merci à Mme J68 pour les photos