Départ sur single qui monte/descend avant de plonger sur un torrent puis rattrapage de la route et perte d'une centaine de mètres sur bitume... Mais bon, le topo est à cheval sur deux vallées, donc faut bien passer de l'une à l'autre et autant faire ça dès le départ.
Ensuite, c'est parti pour une longue montée goudronnée. Je sens que je n'ai pas de jambes et mon vélo ne m'épargne pas. Heureusement, la température et l'altitude font que mes pneus se gonflent seuls et le rendement s'améliore. Il fait déjà une chaleur caniculaire et on s’arrête pour se rafraichir dans le torrent.
Belle vue dans les toilettes.
La route est maintenant devenue une piste d'accès aux alpages. On croise quelques troupeaux, les taons attaquent.
La piste est terminée, il ne reste qu'un petit sentier herbeux très raide, il faut pousser...puis porter sur une crête herbeuse d'un coté, et abrupte de l'autre.
L'ambiance est top, malgré une chaleur étouffante et l'absence de point d'eau sur cette crête. On est à 2400m mais il fait toujours plus de 30°. Seulement 1400D+ et je sens que je suis déjà bien entamé. J'espère que ça ira mieux pour la suite qui s'annonce longue d'après ce que j'ai sous les yeux.
On mange et on se lance dans la descente. On va rejoindre le fond de vallée avant de remonter au fameux col, en haut de la photo.
Et cette descente n'est pas loin de virer au fiasco, la végétation est haute et le sentier n'est pas visible ni entretenu, c'est pas franchement conforme à nos attentes.
Certains passages sont mêmes bien débiles, on se croirait dans la jungle. On prend ça à la rigolade.
Et c'est parti pour la longue et dernière ascension. Il faut remonter la vallée, on alterne roulage, poussage et portage dans les 2-3 gros ressauts bien physiques.
Le sol est un peu marécageux et rocheux, je tire enfin mon épingle du jeu en roulant là les autres poussent. Ça me permet de me reposer et en plus je m'amuse.
On traverses de grandes étendues herbeuses, ça scotche!
Derrière, la vue est pas mal non plus:
On poursuit, en traversant un névé, puis après un dernier effort on atteint enfin le col du Bonnet du prêtre, signe pour nous du départ d'une descente de plus de 15km.
Et autant la première descente nous a laissé sur notre faim autant celle-ci est vraiment excellente. Elle alterne longues traversées panoramiques avec un belle vue sur le Grand Perron des Encombres, puis des séries d'épingles, 2-3 passages bien étroits et exposés (que je passerai en partie à pied, on ne se refait pas
) et une partie d'anthologie, fluide, rapide, avec un super flow. Ça faisait un moment que je n'avais pas fait de sentier aussi jouissif, surtout qu'il est entrecoupé par des traversées de lits de torrents en gros galets que je prends plaisir à monstertrucker.
On discute un peu avec un berger qui éloigne les patous et on plonge dans la vallée des Encombres.
Plus de photos à partir d'ici mais la descente sur sentier ludique (et balisé VTT) dure une éternité. Le sentier virevolte au dessus du lit du torrent, heureusement masqué par la végétation. Tout le monde prend son pied dans cette dernière partie vraiment plaisante.
Je remets un peu d'air dans mon pneu avant car avec la perte d'altitude, je ne devait pas avoir plus de 0,2bar et la direction devenait très lourde. Les nose-turn étaient aussi devenus hasardeux en appui direct sur la jante.
Final sur piste pour rejoindre le village, bain dans la fontaine sur la place du hameau et retour...
C'était top, mais il faisait vraiment trop chaud pour moi, j'ai trainé la patte toute la journée et cette première descente a couté cher en D+ pour un plaisir limité.
Le fait de pouvoir me rafraichir très régulièrement dans les torrents et ruisseau était vraiment salutaire, les fortes chaleurs ne me réussissent pas.
Je pense avoir bu mes 7l sur la journée.
Merci à Dvorak pour le guidage et à Barbu et Magdo pour la journée, on s'est bien marré!