Bon allé, voici un compte-rendu un peu plus complet histoire de motiver les troupes pour sans doute la collective en septembre!
Jour 1Samedi 6h53, j'ouvre un oeil, ça tombe bien le réveil doit sonner à 7h, je m'éclipse donc discrètement de la chambre pour rejoindre Kangoo qui est déjà entrain de préparer le petit dej.
Tony nous rejoint peu plus tard (je le croyais plus lève tôt)!
Un pain au choc et quelques tartines à la crème de marrons plus tard, nous voilà prêts au départ.
Après discussion sur le parcours qui nous attend, nous décidons alors de faire un petit crochet pour transformer la boucle en 8. Nous referons le plein d'eau et récupérerons les sandwichs à la fin de la première boucle (2 grosses heures).
C'est parti:

30m de goudron, 300m de piste et on attaque déjà le premier single. Le début est un peu encombré mais je sais qu'ils auront oublié ça après les autres descentes de la journée.
Heureusement, la partie descendante est bien praticable, caillouteuse à souhait avec quelques épingles et marches. Les organismes, encore froids n'apprécient pas trop ce mauvais traitement, ni la remontée juste derrière que l'on fait tantôt sur le vélo, tantôt en poussant.
L'ascension se poursuit d'abord sur un single à travers les vignes puis sur une DFCI que nous monterons à un train de sénateurs. On est motivé et encore bien en forme mais on sait que la journée sera longue.
On voit le Ventoux au loin, malgré un voile atmosphérique très présent ce matin.

(On ne voit rien sur la photo, mon compact -un peu vieux- ayant la fâcheuse habitude de cramer les ciels lumineux...)
Un peu de petite route et nous voilà sur la crête qui va nous emmener jusqu'au sommet de la première grosse descente de la journée par le GR4.
Le première partie de la descente est particulièrement caillouteuse, notamment certains passages avec des grosses plaques mobiles qui, lorsqu'elles sont soulevées par la roue avant se dressent pour faire un obstacle pour la roue arrière. C'est le stop assuré!

On dévale à travers d'anciennes châtaigneraies avant de plonger dans une forêt de pins au sol caillouteux rendu glissant par les épines pour une descente qui nous secouera pendant presque 20 minutes.


Arrivés en bas, Tony commence à me dire qu'il a bien fait de ne pas prendre son Honzo.

Et je verrai d'ailleurs, tout au long du week-end que le 29" avec des gros pneus semble être bien à son aise par là-bas. Sa facilité à garder la vitesse par dessus les cailloux est bluffante, aussi bien en montée qu'en descente même si en descente, ça doit un peu trop aseptiser les choses.
J'ai fait un petit test, calé derrière Tony (une portion de chemin rectiligne, un peu caillouteuse en faux plat descendant), en prenant la même trajectoire que lui, je perds de la vitesse et me fait distancer rapidement. Je serais donc curieux d'essayer un fat dans ce coin car le cadreur de "Salamandre" habite à 10km de là où nous sommes et selon lui, le fat est encore plus performant que le 29 sur les chemins du coin.

Bref, revenons au parcours!
Nous traversons le petit pont sur le Gachalou et attaquons la pénible remontée jusqu'à la maison pour ravitailler.
En temps normal, je monte sur le vélo, posant un pied de temps en temps, l'occasion de reprendre mon souffle mais là, avec ce qu'il nous reste à parcourir, je propose de faire la première partie en poussant..
La remontée est pleine de marches trialisantes, d'épingles trialisantes et de cailloux...trialisants.
Mes deux acolytes me disent qu'elle doit être sympa en descente, je confirme et les informe que ce sera notre échauffement pour la sortie du lendemain!
La première boucle est terminée, on repasse par la maison pour charger sandwiches et compotes, Thierry remet un sachet de produit dopant dans sa poche à eau , je me marre, on le charrie (je le regretterai plus tard).
10h30, on repart, cette fois en direction du Serre de Barre, jusqu'à présent, nous étions à l'opposé!
Nous reprenons le GR4 en direction des Vans et je propose un petit détour touristique par les Balcons du Chassezac.


J'y étais passé il y a quelques temps, je ne me souvenais pas trop de la roulabilité de l'endroit. En dehors de 2-3 passages, tout est roulable par temps sec.
On roule le bord de la falaise, on fait quelques photos et surtout, on regarde le sommet qui se dresse face à nous, il est plus imposant vu d'ici mais il va bien falloir y aller...

Nous descendons donc dans le très très large lit de la rivière, heureusement il n'a pas plu récemment et le passage à gué n'est qu'une formalité! On voit d'ailleurs qu'il y avait autrefois un pont ici...

Kangoo qui passe devant l'église des Salelles, il ne se doute pas qu'au retour celle-ci annoncera le départ de son calvaire du jour.

On se faufile entre les galets, on monte des marches, c'est super ludique!

Mais les bonnes choses ont une fin, l'ascension démarre. La première partie se fait sur petite route avant de rejoindre une piste qui nous guidera jusqu'en haut.
Tony Grandes Roues prend le large rapidement et Kangoo, dopé au High5 caféiné prend quelques mètres d'avance aussi, je me retrouve un peu seul à l'arrière mais préfère ne pas me mettre dans le rouge maintenant, il y a la descente après et je sais qu'il vaut mieux l'aborder en étant très lucide.
Ouf, enfin la ligne de crête. Le soleil est maintenant bien présent, heureusement à 900m il y a un peu de vent qui nous empêche de suffoquer.

On bascule sur l'autre versant pour prendre la piste légèrement montante juste en dessous de la crête, le GR du sommet étant vraiment trop escarpé pour y passer en vélo.
Nous y voilà, comme d'habitude la vue est géniale. On en profite pour manger et chausser les genouillères.
Et enfin LA descente de la journée.
Les cuisses se tétanisent vite, les passages techniques demandent la plus grande attention. Je m'en tire bien, je veux donc frimer devant l'objectif de Tony et retente un passage bien technique mais je pose lamentablement le pied.

Tant pis!
On continue la descente jusqu'à la traversée en balcon du sentier botanique dont je vantais les mérites depuis le matin.



Le vide s’atténue, on saute quelques strates et on file vers le village typique de Naves faire un peu de tourisme.
On y découvre que le single que l'on vient de dévaler est indiqué comme dangereux et technique...pour les piétons.

Et voilà, la descente est terminée!
On repart donc en direction de la maison en faisant un petit crochet pour ajouter quelques singles entre les murets.

C'est étroit, il faut piloter finement entre les pierres et les arbres.
C'est le moment que choisit Tony pour nous faire une petite cascade et le Niné termine sa course en contrebas.

Plus de peur que de mal ouf!
On traverse à nouveau le Chassezac par un petit pont, un club de bikers HD est là et ces viriles représentants de la gente masculine sont entrain de se passer mutuellement de la crème solaire sur leur délicate peau de bébé. On laisse passer le fou rire avant d'attaquer la pénible remontée jusqu'à la maison.
Le thermomètre flirte avec les 35° et la montée en plein soleil est interminable. Notre dopé au High5 a un gros passage à vide mais il terminera quand même, sans doute motivé par la piscine qui nous attend!
Sitôt arrivés, nous nous y jetons dedans, l'eau est à 22° et la fièvre retombe rapidement!
Pour terminer l'après-midi, nous allons nous balader dans la forêt de Païolive et les gorges du Chassezac.
Au retour, une petite séance de mécanique s'impose pour resserrer un peu les vis des vélos, notamment la pédale de Kangoo qui a pris un mauvais coup et qui grinçait sinistrement, poussant nos nerfs à bout.
On espère que la récupération piscine/bière/charcuterie/barbec sera efficace car le parcours du Jour2 s'annonce physique aussi.
A suivre...