Pendant que d'autres sont en Ubaye, je me contente encore du Verdon. Bon, je ne suis pas à plaindre non plus...
Cette année, j'explore un coin sur lequel je lorgnais depuis un moment : Le Portail de Blieux et le Mourre de Chanier.
http://www.lootee.eu/partage.php?fichier=1440141397.gpx&id=2623Sur la carte, la zone du Chanier parait très sauvage : pas ou peu de sentiers, encore moins de sentiers balisés
, je me demande ce que je vais trouver là haut
Déjà l'accès en voiture depuis La Palud, c'est quelque chose. J'emprunte une "voie communale dont la praticabilité n'est pas assurée". Bon, pour cette fois ça passe mais j'aurais pas aimé croiser une voiture dans certains passages.
A peine sur l’ancienne voie romaine (qui est en fait longée par un joli single), que je me retrouve face à un petit troupeau de moutons et 1, puis vite 3 patous. Ils sont sympa et me lâchent vite. Aux Chauvets, je commence l'ascension du Portail qui passe quasiment tout sur le vélo, c'est très agréable et ça doit être bien ludique à descendre. Descente sur Blieux en deux parties : le haut en T2 rapide et le bas plutôt T3/T4 dans de la caillasse fuyante et un sentier parfois raviné. Un passage en crête sur des terres noires qui rappelle vaguement quelque chose
La remontée suivante n'est pas de tout repos et je paye mon régime pizza/barbeuc/bières des jours précédents. La piste n'est pas forcément très roulante et il commence à faire chaud. A 1523, la zone est dégagée et c'est conforme à ce que j'imaginais : sauvage. Il y a quand même de la vie puisqu'un autre troupeau de moutons occupe la zone. Je ralentis en attendant d'être repéré par le ou les patous. La piste passe entre 2 des rares arbustes du vallon et quelques bêtes sont entassés ici, bien gardé par un patou qui semble bien calme, couché à l'ombre à m'observer sans broncher. Je m'approche, toujours sur le vélo, les yeux rivés sur lui. A une 20aines de mètres, il se lève enfin en aboyant, suivi par 2 de ses potes que je n'avais pas vu derrière. Inspection traditionnelle et voilà que les 3 fainéants retournent vite se coucher à l'ombre. Je repars, à pied cette fois, et à une 10aine de mètre, ils se mettent à grogner et aboyer. Je fais une pause et retente : idem. Je commence à regarder autour de moi, je pourrais couper à droite et rejoindre la piste plus loin en portant dans un pierrier. Ca m'emballe pas. Dernière tentative mais non, ces 3 cons ont décidé que je ne passerais pas. Vélo sur le dos et c'est parti pour un peu de freeride, je passe au milieu des moutons qui beuglent mais les patous ont l'air de s'en foutre, tant que personne ne passe sur LEUR chemin. Sales bêtes !
De retour sur la piste, je la quitte rapidement pour un sentier très peu marqué au début (j'ai même du mal à le trouver) en poussage/portage jusqu'aux cabanes de Chanier. A partir de là, plus de sentier, c'est portage droit dans la pente jusqu'au sommet.
Comme un con, j'ai laissé l'apn dans la voiture, ce sera donc le smartphone pour dépanner.
Au fond, le lac de Ste Croix, le Pavillon à droite
De gauche à droite : Serre du Montdenier (le Montdenier au fond), le Chiran, le Grand Mourre
Le Petit Mourre à gauche. On devine la cabane du Mourre en bas dans le vallon
De droite à gauche, crête des Traversières, Sommet du Pioulet, crête de Berbent. On devine plus à gauche Colle Basse, un idée d'exploration prochaine...
J'attaque la descente sur la crête, en essayant de suivre les kerns mais c'est très approximatif et je suis le plus souvent freeride. J'avais lu quelque part que le final n'était pas roulable et qu'il fallait bifurquer à droite. Ma trace prise sur visugpx ne devait pas être ce qu'il se fait de mieux puisque il n'y a pas la moindre trace de sentier. C'est à pied, droit dans le (très) raide pendant 100/150m avant de retrouver des kerns sur une petite crête en face. Sûrement mieux à faire...
Très joli passage dans un couloir de rochers avant la descente finale qui attaque par un passage trialisant. Ce n'est pas spécialement pentu mais les blocs sont énormes et rapprochés. Je passe une partie à pied et la suite est beaucoup plus fluide. Aux ruines de Peicard, je retrouve la voie romaine et un final très quelconque sur piste, non sans avoir croisé à nouveau la route de patous que j'ai cette fois bien esquivé.
A refaire...