Lorsque ce topo avait fait son apparition sur Vttour, il ne m'avait pas particulièrement attiré. La longue liaison sur piste, le parcours de crête vraisemblablement pas très roulant, une descente qui semble tirer en ligne droite sur la crête, tout ça combiné à un certain goût de Yann pour des topos sauvages à tendance hors piste arbustifs avait contribué à lui fermer la porte de ma To-do list.
Il était de nouveau rentré dans mon radar lors de la sortie de Larsen & co. Un retour unanime de la part des contemplatifs comme des limeurs de sentier, ça doit pas être pire. Quand deux ans plus tard un second wagon de cyclocrampons le reprend d’assaut en l’agrémentant de petits bonus j’ai commencé à me dire qu’il allait vraiment falloir y faire un tour.
Vendredi petit message de Sanfroic qui propose deux jours dans la vallée de la Roanne. Pas dispo sur deux jours mais la proposition d’une découverte du Grand Delmas, le plaisir de rouler avec les frangins et un bon de sortie pour la journée: bingo. On fait le choix d’un départ du col de la Chaudière.
Côte Chaude pour démarrer sans grand intérêt n’aura servi qu’à nous rayer la carrosserie compte tenu de la végétation envahissante.
La suite est plus classique avec effectivement un portage bien raide par endroit sous les crêtes, des petites fleurs partout (gentiane?) et un superbe point de vue sur le synclinal. Sur la crête c’est pas mort roulant mais ça passe quand même pas si mal. On avale un morceau puis gaz… Un poil sur les freins jusqu’aux Pradaux mais très sympa pour le reste, petit sentier tournicotant, sans difficulté permettant de bien se lâcher. Aux Boutarys, on repart vers Champ Planier en passant par le Collet et les ruines de Moury. Champ Planier est du même acabit que la descente précédente, pas trop de pente, qui dure et virevolte. Remonté aux Pradaux en passant par Valaurie, je commence à tirer un peu la patte…
Section encore bien sympa sur Rochefourchat sans grande difficulté à part une marche du genre « siturefléchiscestfini ». Le retour sera plus anecdotique, je rentre en mode gestion des réserves. Pistasse qui nous ramène jusqu’à la fontaine du Corps d’où on plonge sur la route du col de la Chaudière: départ sans aucun intérêt, droit dans la pente, raviné et ultra fuyant, final un peu plus intéressant mais ne mérite pas vraiment le dénivelé supplémentaire.
En conclusion un topo vraiment sympa, mais hormis les considérations de mazoutage le départ de Saint Nazaire me parait plus adapté.