[Dim 5/04] --> Shimano Epic (ou rien)

[OGI]

encore encore
C'est mon dessert, merci les gars

[kapi]

ça va finir en best seller
encore bravo a vous pour cette performance

[salut]

]mais je commence déjà à penser que ça sent bon

présomptieux va , comme Momo nous a déjà tout raconté on sait qu'il y a Montahut qui t'attend , allez raconte comment c'était ..

[Corto]

Le plus dur ce n'est pas de faire les 4800, mais c'est de revenir nous faire les CR

[jerome76]

Le plus dur ce n'est pas de monter les 4800

Nan, c'est de les descendre

La suite, la suite !!!!

[Yann]

Extra les CR, on s'y croirait, le mal de jambes en moins!
Envoyez la suite!

[kangoo.42]

Je comprends pas j'ai quand même mal aux jambes moi quand je les lis !!!
Super les CR , c'est clair on s'y croirait merci du voyage les gars ! La suite !!!

[dvorak]

J'ai donc maintenant plus de 6h pour faire le gros morceau. L'ascension de Montahut se fait sur un schéma simple : roulage sur route, poussage sur piste, portage sur sentier. En réalité, tout le monde ne poussent pas sur la piste. 2 italiens en SR 29 carbone restent un peu plus sur le vélo. Un local à côté de qui je grimpe depuis un moment me glisse, le sourire aux lèvres, qu'il serait bien curieux de les voir en bas de la SP4. Il me promet une descente très très cassante. Avant de mettre le vélo sur le dos, j'enfile le coupe vent que j'avais encore dans le sac car on prend la tram de plein fouet. Au passage, j'attrape le gel antioxydant de la TransV 2014 (pas encore périmé ) que je m’emploie à avaler pendant le portage. C'est bien épais et dégueulasse ce truc. Le coin est chouette, une belle ambiance de montagne. Au sommet, je suis interpellé par un mec avec un micro à la main qui venait juste de se mettre en place avec son cameraman Alors que beaucoup de concurrents semblent vouloir récupérer, je me sens suffisamment frais pour attaquer la descente après quelques gorgées d'eau et un gel. C'est beau mais le vent ne me donne pas envie de trainer. Le départ est vraiment joli (voir le reportage de France3), on enchaine 2/3 virages puis une épingles avant une traversée quasi à plat. A partir de là, ça commence à secouer sévèrement. On enchaine des épingles assez larges que la plupart négocient en dérapage pied dehors. De mon côté, je préfère passer propre, parfois en nose. Je me fais plaisir quoi ! Un petit passage raide et technique encadré par des bénévoles, ça passe bien, j'ai la banane. Le sentier traverse une piste où est posté un camion de pompiers. Je comprend vite pourquoi. Pour engager la suite du sentier, il faut serrer les fesses. Pas forcément beaucoup de pente mais des cailloux énormes. Il faut se démener pour passer, j'ai peur de toucher dérailleur ou disque mais tout passe sans encombre... jusqu'à une grosse marche que je n'ai pas osé engager à vue. Une fois arrêté dessus, c'est trop tard. J'entends des sauvages arriver derrière, je saute à pied et m'écarte pour ne pas gêner. Dans la suite, je me fais déposer par des mecs qui envoient vraiment fort et je commence à saturer physiquement. Je subis complètement, je crispe, les crampes refont leur apparitions et j'ai hâte d'être en bas. Le coupe-vent est de trop dans cette portion, j'ai beaucoup trop chaud. Je croise des spectateurs qui annoncent la fin proche alors je m'accroche comme je peux. En bas, j'ai un sentiment mitigé : bien sympa en haut mais usant et un final qui m'a achevé. Cette fois, je prend 5mn pour récupérer tout de suite. Ravitaillement, dépose du coupe-vent et on remet ça.

Je ne regarde plus trop ma montre, je sais juste que j'ai mis un peu plus de 2h depuis la PH1, je crois me souvenir qu'il devait être 11h, soit la limite PH1. J'ai 2h d'avance. On reprend la route déjà faite en L4 mais pas depuis le bas. Poussage piste et cette fois c'est un peu plus dur. Je marche mécaniquement, le regard posé la plupart du temps devant mes godasses. C'est un peu lassant. J'entends parfois des concurrents parler à côté mais je n'y fait plus attention. J'ai l'impression de perdre un peu de lucidité. Va pas falloir se lancer dans la SP5 dans cet état. Surtout que le local côtoyé au 1er passage m'a prévenu d'une SP plus longue et donc plus éprouvante. Au pied du portage effectué en L4, je renfile le coupe-vent et continue donc sur le fléchage L5. C'est une piste encore un peu raide mais la pente se calme petit à petit. Je remonte sur le vélo mais j'accuse vraiment le coup pour la première fois de la journée dans du d+. Sur le plateau, la portion est un peu longuette, on alterne faux plat montant qui paraissent insurmontable et faux plat descendant qui permettent de récupérer. Au départ de la SP5, je m'assoie à l'abri du vent et m'accorde un vrai moment pour souffler. Après tout, je suis large niveau porte horaire, autant en profiter. Je jette un œil au téléphone que j'ai entendu sonné plus tôt. Un sms d'encouragement de Yann qui fait vraiment du bien au moral. Je mange, je bois et décide de me lancer pour etre sûr de pouvoir faire face à l'imprévu. Je ne suis pas à l'abri d'un pépin mécanique ou d'une mauvaise chute. Le départ est cool puis on bascule rapidement dans la caillasse. J'ai beau descendre tranquille, c'est incroyablement physique, ça tabasse sans arrêt. J'en viens à me demander si mon amorto fonctionne tellement j'ai l'impression de descendre en SR. Tout en descendant, je m'interroge sur la pertinence de faire ça avec un vélo si "petit" par rapport à toutes les montures que vois depuis le départ. C'est dire mon degré de concentration et ma recherche de performance Outre le fait que je n'ai pas le niveau, je me demande quand même si un vélo d'enduro ne m'aurait pas un peu plus épargné. Bref, je gère tant bien que mal avant le coup de cul annoncé à mi-descente. La 2ème partie comporte des passages techniques amusants donc le plaisir revient petit à petit. Un concurrent est arrêté et m'interpelle : il a crevé et cassé sa pompe. Je reste planté là comme un con, à ne pas savoir quoi faire. Il me semble être en pleine spéciale, je devrais être en train de filer. Il me demande si j'ai une pompe. "Heu... oui, vas y, prend dans le sac"
- Super, merci, je te la rend à la fin de la spéciale
- Ok, je t'attends en bas
Je repart et les spectateurs croisés annoncent là aussi la fin proche. Peu après, j'entends des cris, des applaudissements, doit y avoir un passage un peu chaud. Pas manqué, c'est le passage de la vidéo pinkbike. Pas le temps de réfléchir devant l'obstacle, il faut se décider vite et assumer son choix. Ca passe finalement bien et la SP se termine quelques mètres plus loin. Bon, j'ai 5mn si je veux récupérer ma pompe alors je me restaure et me sert au ravitaillement eau. Je répond à Yann et à Tony qui m'a lui aussi envoyé un sms sympa entre temps. Je ne sais même plus à quoi ressemble le mec à qui j'ai prêté ma pompe. Je reste bien en évidence en espérant qu'il sera plus lucide que moi. Les concurrents défilent mais aucun signe de ma pompe. Ca m'emmerde de me lancer dans la B3 sans. J'attends encore 2mn.. faut prendre une décision. Tant pis, j'y vais. Je trouverais bien quelqu'un pour me dépanner sur une liaison si besoin.

Des km de voie verte avant de rejoindre Olargues. Je les fais à bon rythme malgré le vent de face. Ascension au sommet du village, le coin est joli. Départ de la SP6 sur un gros rocher, passage sur sentier puis dans les ruelles du village. J'aime bien On fini par escaliers, épingle, épingle, escaliers avec une rampe et c'est terminé pour la B2. Pointage, recharge en eau, ravito salé (les pauvres pizzas sans garnitures qu'à évoqué Momo). Je suis plus que large pour aller choper la dernière PH. Mais mine de rien, il en reste un peu et ça ne va pas se faire tout seul...

[dvorak]

Ravi que ça plaise en tout cas
Mais désolé, la suite demain. Je n'ai pas encore complètement récupéré...

[Denis]

Et bah voilà, ça fait un peu de vélo le WE et c'est fatigué le mardi soir !
Comment on fait nous pour la lecture ???


La suite ! la suite !

[fafou]

photo officiel ici plaque 412 pour ma pomme

Je me lance dans le cr, même si je passe après M.MOMO et DVORAK

l'an passé cette chose (SEE) m'avais fait de l'oeil, alors 2015 fut la bonne, en avant les crampons, je pars avec 3 collègues julien, ulric et laurent sur ce raid? enduro? aventure? barge OUI

le samedi on se retrouve tous pour la remise de plaque, ça papote, ça calcul, ça inspecte ect... content de se retrouver et de n'être pas seul dans cette m**de



comme d'hab, je me fais remarqué et tape la discute avec théo galy ( pour info ses vidéos ne m'ont pas du tout aidé pour les reco rien à voir en vrai, ça parait facile et rapide mais pour nous c'est vachement tout le contraire )

Pour la prepa', rien d’extraordinaire, une sortie par week end en mode "CC" (30 bornes/1200d+) et un peu de vélo/taf, mais en cette saison il faut dire que c'était un juste!!
C'est pas grave, on va partir sur les acquis, le mentale, la technique et une résistance physique assez bonne.

Peut-être pas idéal mais ce sera suffisant

Pour la monture un enduro est presque indispensable mes 170 devant m'ont paru presque trop petit sinon les pneus ont fait le job et a été un bon compromis accroche/rendement (ardent 2.25 ar et dhf 2.3 av) le mono plateau 11/28 pateau de 28 était (pour moi) un bon choix, seul les freins ont faibli sur les longues spéciales, des rx pas le top mais je n'avais pas encore trouvé ses véritables limite même après une journée en station!! pour vous dire le niveau d'intensité des descentes !!

fini les blablas, sans être prétentieux, j'avais comme (seul) objectif, c'est de finir ce challenge.

Le Jour J

voila ce qui nous attend



outch, ça va être costaud, une journée warrior qui nous attend


driiiiiing 2h30, le réveil sonne, aie aie aie, c'est dur mais l’excitation/angoisse nous donnent des fous rire digne d'une rentrée de boite de nuit



bref je déjeune copieusement, jette les affaires dans la voiture : un vrai team des roues des accessoire en tout genre, il faut mieux prévoir que guérir,
en pratique c'était utile mais vu le timing assez serrer, casser = abandon ou presque

On se gare et on se prepare, met les loupiotes (encore merci yann), on rejoint momo et dvorak sur la deuxième vague et attend le départ à 5h15.

PANG c'est parti pour 13h de vtt, je trouve que ça part relativement vite mais sans plus, de nuit les 600 participants qui attaque la 1er grimpette 500m d+
route/pistache très accécible et déja des gars qui poussent une petite heure de chauffe cool mais les 20 bonnes minute d'attente en haut
ne me rassure pas plus que ça

SP1 mezelles

c'est parti pour la 1er spéciale, plutôt ludique, mais rouler de nuit à vue sans connaître le terrain ect pas évident et avec le monde qui batail déjà sur une spéciale "facile" m'agace pour le chrono mais vu que ce n'est pas ma priorité, ça passe et je roule avec mes deux compères ju et ulric, les deux mobylettes ont déjà pris de l'avance!!
en bas je suis partagé mais pas le temps de réfléchir (qui n'est pas mon trait de caractère le plus marqué ) je mets 12min05.

une barre et sa repars, je commence à montée en solo pour 500m de d+ mes deux collègues me rejoignent pistache/petit portage les montées se font pour le moment sans trop de difficulté mais je ne suis pas en mode éco, loin de là. une petite heure encore de liaison et encore une bonne file d'attente en haut


SP2 les écoliers

Le jour se lève, on voit bien mais je prefère garder la lumière, j'ai de mauvais souvenir avec certaines personnes .
Le style est différente de la 1er, plus technique, sans être dur, il faut être vigilant et engagé dans certaines portions. (Ils sont fâchés avec les cailloux là-bas, il y en a de partout et positionné bizarrement )
16min03 de plaisir mais le palpitants est monté très haut, il faudra en garder sous le coude, par contre toujours le même problème de bouchon, Je pense que certaine personnes sont arrivées là par erreur mais le problème n'est pas là il reste encore 4 000m de +. Je gère en roulant le plus fluide et en évitant de trop relancer.

c'est reparti pour une barre et en avant guimgamp pour encore 500m de d+ pour relié la sp3.
je monte assez bien, les jambes répondent présent et on discute avec les copains car les montées sont certes efficace mais peu intéressante avec un peu moins d'attente en haut, ça commence à s'additionner et me fait souci pour la PH3 car le PH1 est là pour les gars "égaré"

SP3 la notre

Une spéciale dans le terreau, dévers saut, virage relevé, avec peu de cailloux, assez rigolo mais demande une vivacité que je commence à perdre, je roule encore avec mes acolytes sans forcement le faire. En bas je suis loin de faire une perf' 9min06 mais content du ressenti, le truc qui me fait peur c'est qu'on a pas fait 1/3


boucle 1 terminé avec 1h30 d'avance (la limite que je me suis dit) alors que je suis en mode normal +, la prochaine ascension se fera avec un rythme plus soutenue
avant tout ça, petit détour par la voiture pour poser les lumières ( pas moi ) graissage des chaines, remplissage camel.
passage au paddock pour vider la puce car apparemment ça gratte si on ne le fait pas et passage furtive au ravito car sans intérêt et pas le temps,
un petit coucou à momo qui râle devant le ravito

je pars seul pour affronter le montahu avec ma stachemou, momo me double dans la partie goudronné, puis ulric aussi, là je me dis que je vais être juste!!
dans la longue partie poussage/portage/petit roulage je repasse devant en me faisant bien remarquer. je pars trop fort et la montée n'en fini plus ( 1h30 d'ascension) mais quelle vue en haut je rejoint momo qui avait mieux gérer.



SP4 le montahu



deux photos plus tard pour reprendre mon souffle, je décide de pas trop m’arrêter, je me lance dans ce paysage "montagne", le départ est plutôt plas je décide de me laisser couler, je me fais doubler mais j'ai pas envie de me griller et je sais que la descente est looooooongue. Puis arrive une série d'épingle comme on les aime, avec toujours ces cailloux qui sortent de nul part, la deuxième parti est beaucoup plus cassante de style rivière sèche pas forcement très pentu mais il faut garder une bonne vitesse de croisière pour ne pas subir et mon spicy à bien travaillé, j'ai vraiment avionné sur la parti du milieu et celle de la fin et content de mettre reposé dans la 1er parti. La fin j'étais sur un nuage avec du publique et des participants qui s'arrêtait pour me regarder. Je me prenais pour top pilote
18min40 très cassant, le cou à pris chère mais content de ma descente avec mon meilleur chrono/plaisir je pense.

en bas je suis rincer mais je ne m’arrête même pas, je marche pendant 2 min puis je repars au combat car c'est le mot car il faut remonter par le même chemin et plus encore et je vois défiler les heures. les jambes tourne encore dans la partie goudronné mais la grosse partie poussage/portage se fera plus raisonnablement, momo me récupère, je suis content, on papote un peu et je la montée passe plus vite.arriver sur les crètes une longue pistache plutôt plate nous attendent, j'ai un gros coup de moins bien, envie de dormir, ect... je demande à momo de "m'emmener" à la sp5, je prend sa roue et me vide la tête, je suis en mode survie maiss on roule bien, avant d'arriver à spéciale un petit raidar me cale, je décide de pousser un peu pour me reprendre, je retrouve momo qui reprend ses esprits. Je m'arrête encore furtivement et prend le départ devant lui. (plus de deux heure de liaison)

SP5 Bardou

la plus longue de toute et très cassante, ils nous l'avaient annoncé plus dur que la 4 et c'était bien vrai
l’état de fatigue et du moins bien du moment + le peu de récupération en haut = dur dur de rester lucide et efficace, je prend quand même du plaisir sur certaines portion
mais un OTB à la fin n'a pas arranger, je décide de passer un passage technique à pied, mon 1er et dernier vrai refus. sp5 : 30min26 En bas je suis rincer et affamé, un ravito de fortune et je me bourre de merde.Je me balance de l'eau sur la gueule, momo arrive et on repars ensemble pour les 5 km de voie verte, je reprend un peu mes esprits mais je suis un peu dans le dur mais pas le temps de radoter, il y a un challenge à continuer!!!

Arrivé au paddock, les organisateurs annoncent moins de trente minute pour passer la PH3, on monte difficilement en haut du village à l'arraché, sans trop comprendre et sans trop refflechir des escalier à montée, petite ruelle, moi qui adore ce genre d'endroit, j'en est presque la gerbe 30min de liaison entre la sp5 et 6

SP6 l'urbaine

on avait un peu peur du style de parcours (court oui mais avec quoi) et bien rien de bien marrant ni de dangereux, j'avais juste envie de badger pour essayé de boucler la 3
j'ai descendu, la moitié, avec le postérieur posé sur la selle 1min59 le mode survie est encore d'actualité... la suite demain

[dvorak]

Je repars dans la B3 en étant serein, j’aurais le temps de finir à pied s'il le fallait. Mais bon, c’est pas une idée qui m’enchante. Faut dire que la journée commence à être longue, il me tarde de passer la ligne et de savourer une bonne bière. Alors je repense à ma pompe abandonnée en route. Pourvue qu’elle ne me fasse pas défaut. Je suis sur la voie verte, en sens inverse de tout à l’heure et je croise donc des concurrents qui filent vers la SP urbaine. Il me semble reconnaitre celui que j’ai dépanné !! Je lui fais signe, lui parle de ma pompe. Il se retourne sans s’arrêter en me disant qu’il n’a pas le temps et que de toute façon il n’a pas de pompe. J’y crois pas, quel connard ! Si je le retrouve dans le paddock, je lui parlerais du reste. Bon cet épisode m’a fait monter bêtement dans les tours, je me calme et me contente de faire tourner les jambes avant que les choses sérieuses ne redémarrent. Encore un peu de route et la montée en piste attaque par un passage assez raide. Je m’accroche pour rester sur le vélo en espérant un répit. Au virage suivant, c’est de la pente douce jusqu’au sommet. Un bout de single et j’arrive au départ de la courte SP7. Comme depuis la SP du Bardou, je prends mon temps avant de me lancer. Je laisse s’engager des concurrents devant moi pour ne pas gêner et tend mon bras pour partir dans la foulée. Le bénévole me demande si je veux bien me lancer tout de suite. « Oui, je vais pas les rattraper de toute façon » Bien rigolote cette SP7, plutôt facile si on compare à ce qu’on a fait précédemment, dommage qu’on soit si vite en bas. Je demande à l’organisation ce qu’il faut remonter pour arriver au départ de la suivante. +200m. Cool

[dvorak]

Je repars tout de suite, je suis bien (tout est relatif ). Ça monte d’abord sur un joli sentier puis on rejoint une piste. Putain, c’est long 200m… Dans un lacet à gauche, deux mecs devant moi descendent du vélo pour pousser. On prend bien quelques pourcents mais rien d’insurmontable. Et pourtant, je roule encore 10m avant de craquer à mon tour. Ça faisait longtemps que je n’avais pas poussé, ça fait du bien. Ça ne dure pas, je remonte sur le vélo dans un replat et je reviens petit à petit sur un groupe de 3. Presque à leur hauteur, je suis étonné de les voir descendre du vélo. C’est que la liaison bifurque à droite dans un « mur ». Oh merde. Poussage, puis rapidement portage tellement c’est raide. C’est vraiment long ces putains de 200m. Voilà, je suis au départ de la fameuse SP des pylônes, celle dont tout le monde parlent sur les forums, soit disant la plus terrible. C’est la dernière marche avant la PH4. Ou plutôt une interminable succession de marches. Cette SP restera dans ma mémoire, c’est certain. Le moment le plus fort de la journée, probablement celui où j’ai le plus souffert. Ça démarrait pourtant bien, une traversée en léger dévers avec des cailloux mais ça reste facile. On arrive sur une zone plus dégagée et ça prend rapidement une autre tournure. Les premiers passages techniques passent bien, je tourne parfois en nose, signe que le physique suit encore un peu. Un coup de cul d’une 30aine de mètres arrive, il faut monter dans un tas de gros cailloux. Je suis avec un gars qui vient de me doubler, on est tous les deux à pied. On entend un mec arriver, il passe tout sur le vélo c’est impressionnant On se regarde sans rien dire, juste bluffé. J’ai jeté un œil au gps avant la SP, on avait dépassé les 4000m de d+. Comment fait-il pour avoir la fraicheur nécessaire ? Dans la suite, j’arrive sur une dalle qui a l’air posée au milieu du single, pas la lucidité de trouver rapidement où passer, je descends une 1ère fois du vélo. Puis je rejoins un anglais qui a l’air encore plus mal que moi. On arrive sur un passage très engagé (le plus engagé de la journée sûrement). Je ne vois encore rien car il y a une épingle à gauche avant d’arriver dedans. J’entends juste un bénévole conseiller à l’anglais de passer à gauche et de faire gaffe si il ne connait pas. Lui préfère s’arrêter et passer à pied. Étant juste derrière, au milieu de l’épingle, je n’ai pas d’autre choix que de faire pareil. Quand je vois l’énorme marche, le passage entre deux rochers et la pente, je me dis que l’anglais était là au bon endroit au bon moment et qu’il m’a sauvé la vie Peut-être que la présence des gars de l’orga m’aurait un peu poussé à passer et ça aurait pu mal finir. L’anglais me laisse passer. La suite, ce sont des épingles qui s’enchainent dans de la grosse pente et toujours du cailloux. C’est sympa au début. Puis je me dis qu’il faudrait que ça cesse maintenant parce que je fatigue. Putain de merde, mais ça s’arrête quand bordel ?! Je vois des spectateurs dans le col plus bas. Ou plutôt je les devine. Car quitter la trace des yeux ne serait-ce qu’une seconde est inimaginable. Je n’en peux plus, je suis au bout du bout. Le col (et j’espère le répit) me parait encore très bas. Encore tout ce d- avant de respirer (peut-être) ! J’ai les cuisses qui chauffent affreusement et les bras en compote, je ne contrôle pas grand-chose du vélo. Un coup à droite, un coup à gauche, toujours des marches, merde, je ne tiendrais pas. D’ailleurs je ne tiens pas, je pose un pied 2 secondes histoire de détendre les muscles et reprendre la respiration et je repars aussitôt. Le final avant le col est un calvaire mais je reste sur le vélo et passe une dalle facile devant la poignée de spectateurs. C’en est fini de la difficulté, le final est quasi plat mais il faut tenir. Je croise des spectateurs régulièrement qui m’annoncent 500m puis 300m. J’arrive enfin, je pointe et m’écarte du passage. Je m’avachis sur le cintre le souffle court, je suis dans un état lamentable. Un passage chaotique à descendre à pied et je suis sur la route qui amène à la PH4, celle de 17h30, la dernière. Je la passe à 16h30 et je suis un peu déçu de constater qu’il est trop tôt pour qu’elle soit en place. Je m’attendais à quelque chose qui marquait le coup, un petit ravito peut-être. Mais non, personne. Je pensais aussi que le passage de la PH me boosterait un peu, maintenant que j’étais sûr de finir. Non plus. C’est que j’étais déjà presque sûr de terminer à l’issue de la B1.

[dvorak]

Je ne sais même pas ce qu’il me reste à monter. Dans mon esprit, la course s’arrêtait là. C’est soit je ne voyais pas la couleur de la B3, soit j’arrivais ici et le reste ne devait être qu’une formalité. Une dernière bosse donc, et les bénévoles du départ de la SP8 ont prévenu d’un poussage plus rude que celui de la L8. La piste commence sur une pente moyenne mais tout parait plus dur. Après une épingle, je décide de pousser jusqu’à l’épingle suivante. Je prends quelques secondes et je remonte sur le vélo pour encore quelques centaines de mètres. Il y a un portail sur la piste, la liaison part à gauche droit dans la pente. Court portage puis poussage. C’est long, j’avance péniblement. Je sens la faim aussi. J’ai l’impression que le chemin débouche sur un plat, c’est peut-être fini… Non, ça continue de monter, c’est infernal. Après un virage et à la vue d’une longue ligne droite, je m’arrête pour prendre une barre et souffler. Je repars et le poussage se termine bientôt, en arrivant sur une citerne. Re-barre. Je vais bientôt passer plus de temps arrêté qu’à avancer. Un peu de piste roulante et à nouveau poussage en single raide. Puis ça se calme, on peut remonter sur le vélo pour rejoindre la dernière SP de la journée. Les quelques gars qui attendent ici n’ont pas l’air pressé d’en découdre. Je ne suis pas le seul. Je demande si la SP est longue. 10mn. « Ok, 15mn donc. »
- Oui, en fait c’est 10mn en étant frais donc plutôt 15mn
- Ok, 20mn pour moi donc (je mettrais un peu plus de 20mn en réalité)
Je jette un œil au tél et Momo vient de m’envoyer un sms disant qu’il a passé la PH. Cool, on sera au moins 2 finisher. Reste Fafou dont je n’ai pas de nouvelles. Il est 17h19 exactement. Je réponds et me prépare doucement. Avant de me lancer je demande comment c’est par rapport aux pylônes. « C’est largement moins dur. Des cailloux (ah bon ? ) et quelques petits passages techniques au début mais rien de méchant. Juste faire gaffe à la fin. » Ouf. C’est parti et le début est conforme à ce qu’il m’a dit, je m’amuse bien. Un passage un peu raide où la saturation physique m’oblige à poser un pied, puis je pose encore un pied dans une épingle, toujours à cause du physique défaillant. Ça se laisse bien descendre dans l’ensemble. On m’avait aussi prévenu de deux gros coups de cul que je fais majoritairement à pied. Un passage un peu chaud ou je descends du vélo puis c’est un peu roulant. Je regarde la montre, ça fait quasi 20mn que je descends, ça sent la fin ! J’entends du bruit pas loin, ça confirme. J’arrive sur une grosse marche avec des spectateurs en bas. Je passe, virage à gauche, une autre marche se profile dans le virage à droite suivant. J’entends un gamin « Attention il y a une grosse marche !! ». Il me semble y avoir vraiment du monde autour de moi. Ça crie, ça applaudit, j’entends aussi des « bravo », des encouragements, ça fait plaisir. Du coup, j’enchaine la 2ème marche, puis une 3ème, c’est chaud. Une dernière en dévers à gauche, je serre les fesses, ça passe ! Quelques mètres plus loin, un bénévole arrête mon chrono pour la dernière fois. Cette fois c’est bon, je suis vivant, mon vélo fonctionne encore, j’ai juste à rejoindre l’arrivée par la voie verte Aucune pause à ce moment là, je veux juste en finir. Encore un légère et courte montée mais le moindre effort fait mal. Je suis sur la voie verte mais je ne sais pas à quel niveau par rapport à tout à l’heure. Je rejoins un mec qui prend ma roue dans la foulée. Je suis sur le 32*12 et je bombarde pas mal. Tiens, un tunnel, y’en avait pas tout l’heure. Ça veut dire qu’on est plus loin d’Olargues, fais chier ! Je ne baisse pas le rythme et ces kilomètres de voie verte face au vent me paraissent très très long. 20mn en tout alors que je pédale bien. On arrive enfin sur le pont rouge (et très laid) juste avant l’entrée d’Olargues. Toutes les personnes au bord de la route applaudissent et nous félicitent, j’en ai presque les larmes aux yeux, je fais des signes pour remercier. A la fin, le mec que j’ai trainé derrière revient à ma hauteur et me remercie de l'avoir "ramener" si vite. Contrôle du vélo, pointage, sticker « or », félicitations de l’orga, que c’est bon

[dvorak]

A peine dans le paddock, un mec de chez Shim me félicite aussi et propose une bière. Ah ouéééééééé, une bièèèèère. Je ne suis même pas capable de poser mon vélo correctement, il le fait à ma place. Je me jette sur les cacahuètes, j’ai manqué de salé aujourd’hui. Après une brève discussion avec l'équipe Shim, je repars la bière à la main sans trop savoir où aller ni quoi faire. Je prends la plaque en photo, j’envoi des sms à ma chérie, ma famille, Yann et Tony qui relaieront sûrement l’info sur le forum. Je sens encore les larmes monter… Je passe au ravito manger quelques "pizzas" et boire un coca, recroise l’anglais des pylônes et lui demande si ça va mieux. Finalement, je vais prendre mon plateau repas. Tous les bénévoles que je croise me demandent si ça va et me félicitent. Pendant que je mange, je zieute un peu le forum et les messages font très plaisir Putain que c’est bon… Je l’ai déjà dit mais bordel de merde que c’est bon…
En sortant je croise Fafou qui vient d’arriver avec son sticker Or. Et voilà, 3 sur 3, y'a rien à dire le team CC est au top !! Un moment après, Momo arrive à son tour. On se congratule, on a la banane !! Plus tard, un mec que je n’ai jamais vu vient vers moi et me demande si ce n’est pas moi qui lui ai prêté ma pompe. « Heu… ouais… j’ai prêté ma pompe à quelqu’un. C’était toi ? » Le mec que j’ai maudit en repartant sur la B3 n’y était pour rien !! Bon, après avoir cassé la sienne, il avait aussi cassé la mienne le bourrin. Il m’a laissé 30 balles en compensation.
Avec Momo et Fafou, on refait la course, compare nos temps. Mais surtout, on savoure....



Bilan plus tard…