Ok Ok, après arrangement je me décide à me lancer. Il faudra juste que j'assume mon statut de participant au "Pilat du vendredi" avant. (Mauvaise idée!)
C'est décidé, ça sera le Jovet, je me souviens avoir bavé devant les photos de Dvorak et J68, cette fois je ne le raterai pas.
Nous nous rejoignons donc hier matin aux "Grand Frais" de Givors et Loire sur Rhône après confusion.
On commence à perdre du temps, le départ sera tardif.
Arrivés à Bozel, on enfourche nos montures et c'est parti pour l'ascension. On ne voit pas le sommet mais les montagnes qui entourent la ville sont déjà bien hautes.
Le départ se fait sur un single très raide qui coupe la route, j'ai les jambes dures de ma sortie de la veille bouclée franchement à la hâte pour pouvoir réviser un peu le vélo.
Je me dis que ça passera plus tard. 500m plus haut nous sommes sur une piste roulante mais j'ai toujours mal aux jambes et je sens que la montée va être longue.
Devant Pierre et Momo discutent en sifflotant et Jérôme(76) se laisse glisser à mon niveau 50m derrière.
La montée continue, les arbres deviennent rares et on se retrouve en plein soleil avec enfin la crête en ligne de mire. La piste est très fréquentée ce matin, on croise un énorme groupe de quads et buggys qui nous enfument de gaz et de poussière, on les laisse passer... Puis quelques voitures chargées de parapentes nous doublent.
On arrive enfin au refuge au pied du Mont Jovet. Sachant que la reprise post-pique-nique sera difficile, je propose de terminer l'ascension. Nous sommes à 2500m et les deux chamois habitués à l'altitude me sèment rapidement dans le portage.
J76 semble lui aussi souffrir de l'altitude.
Pas après pas j'arrive enfin au sommet et c'est la récompense visuelle.
Le point de vue sur la suite est alléchant...vu d'en haut!
On mange en reprenant des forces car on voit le sentier qui chemine sur la ligne de crête et on voit qu'il ne fait pas que descendre... En fait le Mont-Jovet n'est même pas le point culminant de la sortie.
De l'autre coté la vue est agréable aussi.
Mais il ne faudra pas tomber, je pense que je vais enfin savoir si ma crainte de l'expo s'est arrangée depuis l'année dernière.
C'est donc parti pour la crête, le vide est bien là mais j'arrive à rester concentrer, mon vélo a un comportement très désagréable. Avec l'altitude les pneus sont devenus bien trop durs et c'est pareil pour les suspensions. Je décide de faire avec même si le grip est un peu hasardeux.
Pierre et Momo filent devant, je préfère jouer la sécurité, je ne suis pas dans mon élément ici et certains passages sont assez raides et techniques.
Vue d'en bas:
Les passages aériens se succèdent jusqu'à la terrible remonté au Roc du Bécoin à 2590m.
Il y a 150m de portage, droit dans la pente. J'arrive tant bien que mal en haut avec l'impression que mon organisme est pour l'instant plus occupé à digérer le repas qu'à me faire grimper.
Plus bas J76 a lui aussi l'air d'avoir un petit passage à vide. Pierre et Momo ont l'impression qu'il est entrain de respirer par la valve de son pneu.
Le passage en crête sur poursuit encore un peu avant de rejoindre une piste que l'on empruntera un peu en descente faute de mieux.
On profite une dernière fois de la vue avant de se lancer dans la descente en forêt.
La première partie en sous-bois est garnie d'épingles, plus ou moins évidentes et de longues traversées. Je suis moins crispé qu'en haut c'est excellent.
Puis nous continuons notre plongée dans la vallée, le long du torrent. Le sentier est étroit, parfois humide avec des racines et des pierres, parfois roulant avec des grosses bosses naturelles. Le pilotage à vue est grisant mais le sentier change tellement souvent de configuration qu'il faut rester très attentif pour ne pas finir dans l'eau.
Quelques dizaines d'épingles plus bas, nous arrivons à Bozel pour siroter une bière avant de reprendre la route.
Je mettrai une vidéo de la descente car nous n'avons pas fait beaucoup de photos dans cette partie.
Merci à mes trois coéquipiers du jour, ce fut une bonne journée même si j'ai un peu souffert physiquement.
j'en ai encore mal aux jambes 4 ans après, rien que d'y repenser 
il a encore changer de couleur ton spé enduro ? 
