Attention, pavé!La trace pour que vous puissiez suivre:
http://vtt.ylcd.fr/partage.php?fichier= ... gpx&id=828Levé à 5h pour rejoindre le groupe à 6h30 à Bron, pas facile après une courte nuit mais la motivation fait le reste.
On charge tout et direction Bramans pour un départ à 9h pile sonné par les cloches du village.
On commence par
finir de régler son vélo, changer ses pneus sur le chemin une portion en fond de vallée qui enchaîne montées et descentes pendant plus de 5km. Petit échauffement avant d'attaquer le gros morceau de la journée, à savoir la montée au fort de la Beccia 1300m au dessus de notre point de départ.
La montée se fait par une piste puis se transforme en chemin un peu plus caillouteux pour arriver enfin au fort.
Pierre tente d'impressionner les marmottes, mais celles-ci, visiblement peu impressionnées par son anatomie, ne le sifflent même pas.
La vue est imprenable sur toute la vallée et le lac du Mont Cenis.
On s'installe au sommet du fort pour engloutir quelques sandwichs en pronostiquant le D+ et la distance nous séparant du Pas de la Beccia qui marquera le début de la première descente.
Et nous voilà repartis, la digestion et l'altitude commencent à me faire ralentir surtout que le cheminement jusqu'au Pas est pénible, le sentier est effondré par endroits, il faut porter, pousser, rouler et il commence à y avoir un peu de vide sur la droite, je n'aime pas ça.
Nous arrivons finalement au Pas de Beccia où nous chaussons nos protections pour attaquer la première descente.
Le début est costaud, les épingles sont pentues et serrées mais surtout il y a de l'expo. Une glissade incontrolée et c'est la chute dans le vide.Je descends les 150 premiers mètres à pieds.
Bref, je ravale ma fierté et ma frustration, l'essentiel est de rentrer entier.
Les pierres laissent place à l'herbe et le single devient plus ludique, le rythme s'accélère jusqu'à ce que la désormais célèbre pierre tranche 3 pneus arrière sur 8. Joli score!!
On tente la réparation par mèches mais un pneu est déclipsé et un autre est perforé de part en part donc ça ne marche pas. Finalement seul Yéti s'en tirera bien et pourra repartir après quelques coups de pompe.
Pour les autres, c'est installation de chambre à air sous l’œil curieux des marmottes.
On termine donc cette première descente avant d'attaquer la seconde montée. Le début se passe bien puis le pourcentage augmente. Les efforts de la matinée se font sentir (pas pour tout le monde visiblement

puisque devant les 2-3 plus rapides montent à bon train).
Je fais une partie de la montée avec Anonyme1 et Anonyme2 qui me font part de leur envie de s'arrêter au col et de ne pas monter jusqu'au mont Froid. Je partage presque leur avis surtout que nous n'avons toujours pas le col en vue et que nous commençons à pousser même quand la cote n'est pas très raide.
Nous arrivons donc au premier col (col de Sollières). Le sentier se transforme à nouveau en chemin plus large et moins pentu. On discute, les premiers motivent les troupes pour l'ascension du mont et anonymes 1&2 suivent.
Nous y voilà, il faut se décider. Je vois le petit groupe s'étirer dans les épingles au dessus de moi, je suis bien fatigué et j'hésite vraiment. Je pose même mon vélo quelques instants décidé à en rester là. Mais bon, on est quand même venu pour ça non?
Je me remets donc en route et pousse jusqu'au fort. Les premiers sont presque déjà au bout de la crête. On hésite avec Aurélien, se disant que la vue sera la même 300m plus loin. Il décide d'y aller tandis que courageusement, j'avale mon sandwich au Conté.

Le groupe revient du sommet (22m de D+, ils assurent

), le temps de remballer mes affaires je suis à nouveau derrière pour redescendre au col. La descente est roulante, les épingles s’enchaînent, bref, je m'amuse bien et la montée valait le coup rien que pour cela.
On continue ensuite la descente.
La première partie est marrante dans les grosses touffes d'herbe mais plusieurs pilotes finissent au sol, le single est raviné et nos trajectoires parfois incertaines.
La descente continue alors, moins droit dans la pente, à longer un dévers. Ma crainte du vide refait surface surtout qu'il faut pédaler et que je racle régulièrement coté amont.
Puis c'est le grand plongeon, le sentier descend dans la vallée, plein de virages, de la pente, c'est top!
On bouffe pas mal de poussière soulevée par les vélos précédents, parfois il faut même ralentir pour que le single réapparaisse.
La descente est longue, on en profite!
Puis c'est l'arrivée dans la vallée et la dernière étape Paté, bière, saucisson. L'étape idéale pour commencer la récupération!
On quitte les 3 vaillants qui sont décidés à remettre ça le lendemain et c'est reparti pour presque 3h de route.
Arrivé chez moi à 21h, les invités sont là et ont bien entamé l'apéro, il faut tenir le choc.
00h, je vais me coucher, bien fatigué mais content de ma longue journée.
En conclusion, il faut vraiment que j'arrive à me concentrer sur le sentier plutôt que sur le vide et je profiterai enfin des descentes qui techniquement sont à ma portée.
Du T4 oui, mais en E1!!
