De retour de Villard, un petit CR de l'enduro du Vendredi.
La météo du Jeudi soir ne laissait pourtant rien présagé de bon, grosse pluie quand je débarque le soir
Le temps de récupérer les inscriptions, la pluie s'est quand même arrêtée mais les sols sont détrempés.
Après une bonne nuit de sommeil, je retrouve mes compatriotes Aindiens à la station où nous attendons avec impatience le briefing qui nous annonce qu'il faudra faire gaffe sur la SP5, c'est très glissant
Le départ sur la première liaison se fait en binôme avec 30s d'écart entre chaque groupe: bien vu, ça limitera les bouchons au début des spéciales par la suite
Au départ de la SP1, nous voyons débarquer des gars de la remontée mécanique du dessus et ils sont crépis de boue
Il s'agit des tops pilotes qui ont loupé à priori une bifurcation mal balisée
Quand on voit leur état, on se dit que ca va être dantesque
L'orga leur a proposé de remonter pour refaire la spéciale.
Nous voila donc parti en spécial, intercalé entre des groupes de tops pilotes. Après un départ prudent le temps de tâter le terrain (ou plutôt d'éviter d'aller le tâter
), nous nous faisons dépasser par deux fusées dans des parties bien grasses: ah ouais, c'est possible de rouler à cette vitesse là dans cette boue?
La deuxième partie est moins glissante et nous pouvons hausser le rythme après avoir pris la mesure du grip. On arrive en bas content de pas s'en être mis une mais le deuxième groupe d'Aindiens parti 1 minutes derrière nous débarque après seulement 15s
C'est mal barré pour leur mettre une paille cette fois-ci
Sur la SP2, mon binôme et moi partont cette fois derrière eux à 30s. Cette spéciale est beaucoup plus physique, pas mal de relances et un terrain moins boueux et nous arrivons finalement au cul de l'autre binôme, bien mieux
Sur la SP3, pas trop de relance, par contre, assez sinueux et il faut aller taper dans les appuis tout en gardant un braquet assez petit car il y a souvent des coups de cul après des virages bien secs. Status quo avec l'autre groupe sur celle-ci.
La SP4, la plus longue et la plus physique du week-end. Une première partie sinueuse entrecoupée de belles relances et de deux bonnes grimpettes. La seconde partie est un peu plus cassante et toujours beaucoup de relances. Aux trois quarts, je n'en peux plus, les cuisses qui brûlent, le goût du sang dans la bouche mais je reconnais la fin qui est commune avec la SP2. Du coup je donne tout et mon binôme et moi finissons à l'agonie.
Il ne reste plus que la SP5.
Celle là, c'est la cerise sur le gâteau. Un départ dans un pré très rapide avec une petite double sur laquelle je me fais quand même une petite frayeur en ratterrissant quelques mètres après la réception. S'en suit une partie sinueuse et grasse dans la forêt mais que nous avons bien négocié, bien aidé par le grip phénoménal des muds Michelin dans la boue. La fin de la spé est sur le bike park avec doubles (que j'ai laissé de côté) et virage relevé que nous passons à toc pour finir juste derrière l'autre binôme aindiens parti 30s plus tôt.
Au final, à part notre mauvais temps sur la SP1, nous sommes bien content de notre perf et notre groupe de 4 se classe 49, 51 (moi), 52 et 58 sur 265 finishers
Bref, un joli tracé, exigeant et finalement pas si gras qu'on aurait pu le craindre. Ou alors, c'est l'entrainement dans la boue des Monts d'Or qui paie